L’organisation européenne de surveillance Nuclear Transparency Watch (NTW) a averti la ministre fédérale belge de l’Energie Marie-Christine Marghem, que sa proposition législative visant à prolonger la durée de vie des réacteurs nucléaires Doel 1 & 2 âgés de 40 ans menace de rompre les règles internationales de transparence. Si le droit du public à participer à une évaluation de l’impact sur l’environnement n’est pas respecté, NTW cherchera les diverses avis pour le lancement d’une plainte formelle au Comité de Conformité de la Convention d’Aarhus.
Fin février 2015, le Conseil d’Etat belge avait averti la ministre belge de l’énergie que l’extension de la durée de vie de vieux réacteurs nucléaires ne peut être décidée sans l’organisation d’une étude d’impact environnemental (EIE) et une consultation publique nationale et transfrontalière, tels que prescrits par la directive européenne 2011/92/UE et les conventions d’Aarhus et d’Espoo, signées et ratifiées par la Belgique.
Les 5 et 6 mai 2015, les discussions finales avant le vote sur l’extension de durée de vie de Doel 1 & 2 auront lieu à la commission économique du Parlement fédéral belge. Avant ces discussions, la Présidente de NTW, Michèle Rivasi, a envoyé une lettre à la ministre de l’énergie afin de souligner l’importance du respect des obligations internationales d’organiser une EIE à grande échelle et un processus de participation transfrontalière du public avant toute décision définitive.
Mme Rivasi a commenté: « L’environnement autour de Doel a fondamentalement changé au cours des 40 dernières années et le risque de défaillance des réacteurs augmente de façon exponentielle au fil du temps. Dix ans de vie supplémentaire ajoute également 25% de temps additionnel durant lequel ces réacteurs sont exposés au risque d’une attaque terroriste. Tout cela à 12 km du centre d’Anvers. Il est important et juridiquement prescrit que les citoyens aient la possibilité de s’assurer que toutes les préoccupations environnementales soient prises en compte lorsqu’une telle décision est prise. Il serait tout à fait inapproprié de chercher des échappatoires pour contourner cette obligation « .
La lettre de Michèle Rivasi, Présidente de NTW, à la Ministre belge de l’environnement, Marie-Christine Marghem: clickez ici